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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/103

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pas, s’il n’est point encore parvenu à se réaliser.

Les siècles n’ont rien ajouté et ils n’ajouteront rien à ces analyses ; ce sont des vérités que rien ne peut altérer, et qui vivront à jamais dans les annales de la pensée. Toutefois, on peut trouver qu’elles sont plus logiques que métaphysiques, et même qu’elles sont grammaticales autant que logiques. On peut trouver encore qu’elle ne donnent pas sur la substance tout ce que demande la Philosophie première. Mais, dans les limites où ces analyses se renferment, elles sont achevées, et si évidemment exactes que le temps les a respectées, et qu’il les respectera toujours.

La théorie des quatre principes, ou des quatre causes, mérite les mêmes éloges, avec les mêmes restrictions. Entre toutes, elle est celle qu’Aristote revendique pour lui seul avec le plus d’insistance, et même avec quelque amour-propre. A l’en croire, ses prédécesseurs n’ont connu et étudié qu’une ou deux de ces causes ; ils ont ignoré ou négligé les autres. Ces quatre principes sont : le principe