Aller au contenu

Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/104

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

de l’essence, c’est-à-dire celui qui fait que la chose est ce qu’elle est ; le principe matériel, comprenant les éléments dont la chose est formée ; le principe du mouvement initial, qui a produit la chose ; et enfin le principe du but, auquel tend la chose. Cause essentielle, cause matérielle, cause motrice, cause finale, telle est la série des causes, sans lesquelles on ne saurait comprendre entièrement l’Être et la substance. Un être étant donné, il faut que cet être ait une certaine essence, c’est-à-dire, une certaine espèce, ou forme, qui nous permette de le nommer et de le distinguer de tout autre. En second lieu, il doit avoir une certaine matière, ou sensible ou intelligible, dont il est composé. Troisièmement, il faut qu’un certain mouvement l’ait amené de l’état antérieur où il était, à l’état actuel où nous le voyons. Et quatrièmement, il faut que cet être ait une fin, un but, un pourquoi.

Toutes ces théories sont irréprochables. Mais sont-elles bien complètes ? Répondent-elles suffisamment au besoin des intelligences, et aux questions que la Philosophie première