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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/105

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est destinée à résoudre ? Sans doute, il est fort utile de s’entendre avec soi-même ; et. quand on parle de substance et de cause, de savoir avec précision ce que ces mots renferment sous leur généralité. Mais est-ce bien là tout ce que réclame la philosophie, et, avec elle, l’esprit humain, qui la cultive ? Ce sont des notions qu’il est bon d’analyser et d’éclaircir ; mais ce ne sont que des notions. A côté d’elles, au-dessus d’elles, il y a les phénomènes qu’elles représentent, mais qu’elles n’expliquent pas ; la nature est toujours le mystère qu’il s’agit de percer. dans l’Antiquité tout entière, personne plus qu’Aristote n’a étudié les phénomènes et les faits réels ; après lui, personne ne peut se flatter de l’avoir surpassé, ni peut-être même égalé. Histoire des animaux, anatomie et physiologie comparées, météorologie, astronomie, et, dans la sphère purement humaine, logique, psychologie, morale, rhétorique, poétique, politique, il a traité de tout, avec une autorité magistrale, qui en a fait l’instituteur des siècles. Il semble donc que rien ne lui était plus facile que de résumer tant