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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/122

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soleil, la lune, chacune des planètes, et probablement la terre elle-même, sont mues par autant de substances éternelles, immobiles, immatérielles, comme le premier ciel est mû par le premier moteur. Mais ces moteurs des astres sont-ils indépendants ? Ou, sont-ils subordonnés ? Aristote se tait sur ce point ; et, après avoir examiné les théories des astronomes de son temps, Eudoxe et Callippe, sur les sphères des astres, au nombre de cinquante-cinq ou seulement de quarante-sept, et à chacune desquelles président autant de substances éternelles, il conclut que les astres sont autant de Dieux, et qu’ainsi le divin enveloppe la nature tout entière. Il met. d’ailleurs, ces croyances salutaires sous la garantie des traditions les plus anciennes que le genre humain ait conservées, au milieu de toutes les révolutions et de tous les bouleversements dont il a été la victime.

Mais, hâtons-nous de le dire : Aristote ne se contente pas de ces traditions vénérables ; et il en revient à sa propre théorie, pour affirmer de nouveau, et irrévocablement, l’unité du premier moteur, l’unité du ciel,