Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/129

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Péripatétisme, la Philosophie première avait été tout à coup négligée, peut-être parce qu’elle venait de jeter un grand éclat, et aussi parce qu’elle était trop sévère pour des esprits que le doute commençait à énerver. L’école d’Épicure était encore moins faite pour s’en occuper ; la vie lui apparaissait sous des couleurs trop peu sérieuses pour que de telles spéculations pussent lui plaire. Le Stoïcisme, plein d’une foi magnanime dans la Providence, s’était borné à l’affirmer, sans analyser les principes sur lesquels repose cette forte croyance ; il se contentait de raffermir les âmes par la morale, allant au plus urgent, et laissant à des temps meilleurs des études plus relevées, mais moins pratiques. Les Alexandrins, Plotin en tête, ont fait beaucoup de Métaphysique ; on peut même dire qu’ils n’ont fait que cela. Mais leur mysticisme, né d’une rivalité inopportune contre le Christianisme, les a jetés dans des voies ténébreuses, aussi étrangères à l’esprit hellénique qu’inutiles au monde. Ils ont pensé sans méthode, sans suite, sans aucune régularité, trouvant par-