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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/162

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profit ; un autre y est attiré par l’amour de la gloire, et il ne veut que montrer sa vigueur corporelle. Enfin, il y a une troisième espèce de gens, qui sont les plus libres et les plus désintéressés. Ceux-là n’ont d’autre but que de visiter le lieu de la fête, d’y regarder à leur aise les beaux ouvrages qu’y étalent les artistes, et d’y entendre les curieux discours qu’on peut toujours recueillir dans ces nombreuses assemblées. C’est de la même façon que les hommes, dans leurs relations sociales, sont adonnés aux soins les plus divers. Les uns ont la passion de l’argent et du plaisir, qui les entraîne ; les autres n’ont soif que du pouvoir, et veulent commander à l’univers, pleins d’orgueil et avides de renommée. Mais ce que l’homme peut faire de mieux en ce monde, c’est de contempler les objets magnifiques qu’il a sous les yeux ; et, quand on prend ainsi la vie, on s’appelle philosophe. Rien n’est plus beau que le spectacle du ciel rempli des astres qui s’y meuvent, pourvu qu’en admirant l’ordre qui les régit, on remonte à