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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/186

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et malheureusement trop justifiée, de tous les écrivains courageux et indépendants contre des abus devenus insupportables. La religion a été enveloppée, comme tout le reste, dans cette guerre civile, qui devait aboutir à la rénovation de l’ordre social. Mais cette révolution était politique et non philosophique. L’établissement de l’Église avait ses abus, qu’il fallait aussi réformer ; et, parmi les soi-disant philosophes, ce ne furent que les plus violents et les moins sages qui songèrent à renverser l’antique religion, pour la remplacer par une nouvelle, dont personne n’aurait pu même indiquer les bases. Voltaire, qui a dirigé, contre un clergé intolérant et barbare, une polémique infatigable, n’a jamais songé à faire succéder une religion d’invention contemporaine au Christianisme, si mal interprété par ses ministres. Auteur lui-même de traités de Métaphysique (16), qui sont peut-être les meilleurs de son temps, son bon sens l’eût fait reculer