Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/206

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peuvent avoir leur clarté et leur évidence relatives. Mais, pour eux, cette évidence ne peut jamais être que proportionnée et subordonnée à celle du dedans. Si donc la Philosophie première n’a pas de méthodes partielles, comme en ont les sciences analytiques, elle a la méthode qui éclaire et sanctionne tout le reste, sans aucune exception, méthode dont elle est seule à se servir, et qui est la base commune et essentielle de toutes les sciences, puisque, sans cette base, elles seraient contestables et caduques. Ôtez la méthode, telle que Descartes l’a entendue, il n’y a plus de science ; et c’est là ce qui a porté Descartes à déclarer que : « S’il y avait encore des hommes qui ne fussent pas assez persuadés de l’existence de Dieu et de leur Âme par les raisons qu’il en a apportées, ces hommes devaient savoir que toutes les autres choses dont ils se pensent peut-être plus assurés, comme d’avoir un corps et qu’il y a des astres et une terre et choses semblables, sont moins certaines (18). »