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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/212

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sens, d’avoir éliminé entièrement l’empirisme, et de s’être réduite à n’être qu’un grand problème de mécanique, où la plus profonde géométrie est nécessaire, mais où l’observation ne l’est plus (20). » Ce langage de l’astronomie peut être celui de toutes les sciences, et surtout des Mathématiques, dont les axiomes sont aussi rationnels, au moins, que la loi de la pesanteur universelle. L’astronomie, pour la solution de son problème, se contente, comme elle se plaît à le dire, de trois données arbitraires : Le mouvement des astres, leurs figures et leurs masses ; et, de ces trois données, elle tire la théorie de nombreux phénomènes que les cieux nous présentent, et prédit, sans même y regarder, toutes les révolutions qui s’y passent et doivent s’y passer. La Métaphysique n’en exige même pas tant ; au lieu de trois arbitraires, une seule lui suffit ; mais cette arbitraire est la pensée.

Un des caractères essentiels de la science, c’est de pouvoir être enseignée ; Aristote en