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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/225

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irrégulières. En soumettant au calcul leur probabilité, on trouve qu’il y a plus de deux cent mille milliards à parier contre un qu’ils ne sont point l’effet du hasard ; ce qui forme une probabilité bien supérieure à celle de la plupart des évènements historiques, dont nous ne doutons point. Nous devons donc croire, au moins, avec la même confiance, qu’une cause primitive a dirigé les mouvements planétaires (22). »

Ainsi, Laplace ne s’effraie pas, comme d’autres savants, de trouver une cause aux phénomènes, dont mieux que personne il avait établi les lois. En cela, il n’est pas seulement d’accord avec Newton et Descartes, il est également d’accord avec le sens commun, et avec le genre humain, qui, sans s’arrêter à des scrupules sophistiques, croit fermement qu’il y a des causes, dans le monde, et une cause universelle, parce que l’homme, puisant l’idée irréfragable de cause dans la conscience de son libre arbitre, transporte