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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/32

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XVIIe siècle, et que l’on nous conteste même encore quelquefois dans le XIXe.

Il serait assez embarrassant de décider si la réfutation qu’Aristote a faite de la théorie des Nombres, mérite les mêmes éloges que sa définition de la philosophie. Cette réfutation peut nous paraître douteuse et incomplète par plusieurs motifs. Dans toute discussion, il faut pouvoir entendre les deux interlocuteurs pour juger en pleine connaissance de cause ; et ici, nous n’en pouvons écouter qu’un seul. il ne nous est resté aucun ouvrage de Pythagore, ni de ses disciples. Les fragments très peu nombreux qui nous sont parvenus, ne portent pas sur cette théorie spéciale. Nous en sommes ainsi réduits à ce que nous en dit Aristote ; et, quoique nous ne suspections pas sa fidélité, nous ne pouvons comprendre que très difficilement la valeur et le sens de l’objection, quand nous n’avons pas en même temps la pensée qu’elle doit rectifier ou détruire. Puis, l’obscurité habituelle aux réfutations d’Aristote est plus épaisse ici que partout ailleurs. Enfin, il a eu le tort de mêler à la