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Page:Barthélemy-Saint-Hilaire - Métaphysique d’Aristote, tome 1, 1879.djvu/33

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réfutation d’une théorie plus mathématique que métaphysique celle des Idées platoniciennes ; et cette confusion n’était pas faite pour éclaircir les choses. Malgré ces défauts, ce qu’Aristote nous apprend sur les Pythagoriciens est encore ce que l’Antiquité nous a transmis de plus précieux et de plus étendu, sur cette admirable école. S’il se tait forcément sur la personne trop peu connue de Pythagore, il nous entretient du moins des recherches qu’il avait provoquées dans toutes les voies qu’il avait ouvertes.

Aristote rend d’abord aux Pythagoriciens un très légitime hommage, en les louant d’avoir étudié les mathématiques avec passion, et de leur avoir fait faire d’immenses progrès en tout genre. Aux mathématiques pures, telle que l’arithmétique et la géométrie, ils joignirent les mathématiques appliquées. Leurs travaux furent aussi divers que remarquables en astronomie, en optique, en mécanique, en musique, en géodésie, c’est-à-dire, dans toutes les branches de la science où les nombres et les lignes peuvent aider à l’observation et à l’explication des phénomènes.