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Page:Barth - Œuvres, tome 2.djvu/314

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BULLETINS DES RELIGIONS DE L’INDE

fourni son contingent. L’Histoire du Bouddhisme dans l’Inde de M. Kern en est pleine[1] ; le Mahâvastu de M. Senart en a apporté un grand nombre[2]. Je n’ai besoin que de rappeler les travaux de MM. Léon Feer[3] et Serge d’Oldenburg[4], qui ont toujours été comparatifs [169]. Si les observations du premier visent surtout la similitude respective du sujet et la construction des morceaux et des

  1. Nous aurons enfin une traduction française de cet excellent ouvrage ; le premier volume est à l’impression ; la traduction, qui est l’œuvre de M. Gédéon Huet, fera partie des publications du Musée Guimet.
  2. Cf. Journ. des savants, octobre 1899, pp. 623 et s.
  3. À ceux qui ont été mentionnés dans les précédents Bulletins ajouter : Professions interdites par le Bouddhisme, dans Actes du Congrès de Stockholm (1893), ii, p. 65. La comparaison est ici entre des textes pâlis et brahmaniques. — Le Chaddanta jâtaka, dans Journ. asiatique, janvier-février et mars-avril 1895. M. Feer, qui s’enquiert de la figure exacte de cet « éléphant à six défenses », aurait pu mentionner les deux représentations, les plus anciennes que nous ayons, qui se trouvent à Bharhut et à Ajantâ. Les défenses sont endommagées à Bharhut ; mais le bas-relief est intéressant, parce qu’il vient à l’appui de celles des versions où le chasseur scie les défenses ; la fresque d’Ajantâ est intacte. — Ciñca-mâṇavikâ Sundarî, ibidem, mars-avril 1897. C’est un supplément à la précédente étude. M. Feer n’a pas vu (p. 294) que le nom de Munâli répond, ainsi que l’indique la traduction tibétaine, au sanscrit mrinâla, « racine de lotus » ; et pourquoi ne dit-il pas plus nettement que Cincamânavikâ n’est pas un nom propre du tout, mais un surnom tiré de l’histoire même : « la fille au mannequin d’osier » ? — Kokâlika, ibidem, mars-avril 1898. M. Feer montre que la tradition sur le genre de mort de ce personnage, recueillie par Hiouen-tsang dans le Nord, n’est confirmée que par un texte du Midi. — Le Pied du Buddha, dans cette Revue, t. XXXIV (1896), p. 202. M. Feer discute le nombre et la signification des signes qui ornent ce pied. À propos du jâla, il rejette l’explication qui en fait une membrane reliant les orteils et rendant le pied palmé ; il semble avoir deviné l’explication qu’en a donnée depuis M. Adhémard Leclère d’après le dire des Cambodgiens : le jâla désignerait le fin réseau de lignes que présente l’épiderme à l’extrémité interne des doigts du pied et de la main, et dont la complication est considérée au Cambodge comme un indice de noblesse. Cf. Les divers types connus au Cambodge du Pied Sacré du Buddha, par Adhémard Leclère, dans Comptes rendus de l’Académie des inscriptions, 28 mai 1897, pp. 289 et 293.
  4. M. d’Oldenburg a continué d’exploiter à ce point de vue les fragments de manuscrits qui, par l’entremise de M. Petrovsky, sont arrivés de Khotan à Saint-Pétersbourg. Aux travaux qui ont été mentionnés dans le précédent Bulletin (t. XXVIII, p. 253), je n’ajouterai pour le moment que : « Fragments relatifs à Pushkarasâdi », dans les Zapiski ou Mémoires de la Société impériale russe d’archéologie, t. VIII, 1894. — « Fragments de la Pancarakshâ », ibidem, t. XI, 1898. Je ne connais ces deux mémoires, qui sont en russe, que par le résumé qu’a bien voulu en faire pour moi M. Volkov. — Le suivant, « Notes sur l’art bouddique », a été au contraire analysé dans le Journ. Roy. As. Soc. de Londres, 1896, p. 620, et traduit dans le Journ. Americ. Orient. Soc., t. XVIII (1897), p. 183. C’est le relevé le plus complet que nous ayons des Jâtakas identifiables parmi ceux qui sont sculptés à Bharhut, à Ajantâ et au Boroboedoer, et M. d’Oldenburg y expose des considérations très intéressantes sur la filiation des diverses traditions. L’original, également en russe, fait partie du recueil dédié par les professeurs de l’Université de Saint-Pétersbourg à notre École des langues orientales vivantes, à l’occasion de la fête de son centenaire.