Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

VIII

LA LOI DE MILICE


— Ah ! vous autres les Angliches, c’est toujours comme ça ; il n’y a que vous qui puissiez avoir raison.

— Explique-moi au moins en quoi j’ai tort, you blockhead !…

— Eh bien, je te dis, moi, qu’il y a moyen de passer.

— Et moi, je t’affirme que toutes les issues sont gardées. Dans la matinée, quand j’eus fait un somme dont j’avais grand besoin après notre nuit blanche, je suis allé faire le tour des ponts et je me suis renseigné : partout des corps de garde, partout des patrouilles.

— Oui, partout, excepté au bon endroit où tes longues gigues ne t’ont pas porté. Tes patrouilles, tes corps de garde, je m’en moque. Veux-tu parier que je passe quand même ?

Don’t make a fool of yourself. Voyons, my dear Paul, tu seras bien plus avancé quand tu seras tombé entre les pattes de ces mangeurs de saûerkraut. Leurs espions nous connaissent