Page:Barthe - Similia similibus ou la guerre au Canada, 1916.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sur un signe convenu, on leur avait ouvert un panneau adroitement dissimulé derrière une pile de caisses vides, pour masquer l’escalier obscur qui accédait aux voûtes.

C’est notre ami Belmont qui, autrefois, dans ses courses de reportage avait découvert cet antre sur lequel il avait bâti tout un roman, sans se douter qu’un jour le roman serait la tragique réalité.

L’apparition des nouveaux venus n’avait pas seulement brusquement coupé court à la dispute des deux journalistes, elle leur avait aussi changé l’humeur en un clin d’œil.

Eux qui, il n’y a pas une minute, étaient à couteaux tirés, les voilà tout sourire, compères compagnons, les deux doigts de la main. La transfiguration était si complète que ceux mêmes qui étaient arrivés assez vite pour entendre leurs derniers mots aigre-doux les félicitaient sur leur bonne entente, les montraient du doigt à leurs compagnons en disant : « Voilà deux vrais amis ! »

Bientôt, ce caveau nu, à voûte cintrée, où l’obscurité était mal combattue par quelques chan-