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II

COUP DE TONNERRE DANS UN CIEL SANS NUAGE


La joie de vivre…

Ce mot nous ramène brusquement à la joviale compagnie de tout à l’heure, qui pour le moment est en train de se repaître d’autre chose que de belle nature, de couchers de soleil et de rêveries aux étoiles.

La table autour de laquelle les chaises se touchent de près paraît crouler sous les victuailles. Pas plus de place libre dessus qu’à l’entour. C’est un des us du pays — et l’on sait que le Canadien tient aussi mordicus à ses coutumes qu’à « sa langue, ses institutions, et ses lois » — de tout mettre dehors quand il a du monde à dîner.

Ne lui parlez point de la cérémonieuse et parcimonieuse étiquette des villes, où l’on s’assoit devant des couverts symétriquement rangés, mais vides, avec tout un assortiment de grands et petits couteaux.