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UN TOURNOI

portaient pas l’uniforme : ceux-là devaient appartenir à l’honorable catégorie des gens sans aveu qui, d’ordinaire, sont pris à l’emploi de ce qui en anglais porte le nom adouci de Secret Intelligence Service, mais de ce que nous, Gaulois habitués à appeler un chat un chat, dénommons tout brutalement l’Espionnage.

Inutile de dire que la petite armée d’invasion avait dans l’hôtel, à côté de la hiérarchie militaire proprement dite, un bureau spécial d’intelligence secrète, desservi en sous-main par toute une ribambelle de sacripants de bas étage chargés de surveiller la population. S’il n’en dépendait que de ces bons apôtres, la bénigne proclamation du commandant ne tarderait pas à recevoir son unique et expéditive sanction : la peine de mort. Jusqu’ici, on l’a vu, ces sbires incognito n’avaient guère été heureux dans leurs entreprises.

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La magnifique promenade aérienne, mieux connue sous le nom de Terrasse Dufferin, qui s’étend depuis le Château jusqu’au pied du glacis de la citadelle, était à cette heure encore