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SUBMERSION DE LA VILLE D’IS

D’admiration en le voyant dans son manteau de pourpre, ses cheveux blancs comme neige flottant sur ses épaules, et sa chaîne d’or autour de son cou.

Quiconque eût été aux aguets, eût vu la blanche jeune fille entrer doucement dans la chambre, pieds nus :

Elle s’approcha du roi son père, elle se mit à genoux, et
elle enleva chaîne et clef,


IV


Toujours il dort, il dort le roi. Mais un cri s’élève dans la plaine : — L’eau est lâchée ! la ville est submergée !

— Seigneur roi, lève-toi! et à cheval! et loin d’ici! La mer débordée rompt ses digues ! —

Maudite soit la blanche jeune fille qui ouvrit, après le festin, la porte du puits de la ville dis, cette barrière de la mer!


V


— Forestier, forestier, dis-moi, le cheval sauvage de Gradlon, l’as-tu vu passer dans cette vallée?

— Je n’ai point vu passer par ici le cheval de Gradlon, je l’ai seulement entendu dans la nuit noire : Trip, trep, trip, trep, trip, trep, rapide comme le feu!