Si souvent d’auprès de moi, au milieu de la nuit, de votre lit,
Nu-tête et nu-pieds ? Pourquoi vous levez-vous ainsi ?
— Si je me lève ainsi, cher époux, au milieu de la nuit, de mon lit,
C’est que j’aime à voir, tenez, les grands vaisseaux aller et venir.
— Ce n’est sûrement pas pour un vaisseau que vous allez si souvent à la fenêtre ;
Ce n’est point pour des vaisseaux, ni pour deux, ni pour trois.
Ce n’est point pour les regarder, non plus que la lune et les étoiles ;
Madame, dites-le-moi, pourquoi chaque nuit vous levez-vous ?
— Je me lève pour aller regarder mon petit enfant dans son berceau.
— Ce n’est pas davantage pour regarder, pour regarder dormir un enfant ;
Ce ne sont point des contes qu’il me faut : pourquoi vous levez-vous ainsi ?
— Mon vieux petit homme, ne vous fâchez pas, je vais vous dire la vérité :