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LA FIANCÉE DE SATAN.

Tenez l’anneau d’or de mes noces ; portez-le chez moi à mon mari.

Dites-lui : « Ne pleure pas : elle n’a ni désir ni mal. »

Portez-le chez moi à mon mari, qui est veuf le jour de ses noces.

Assise sur une chaise dorée, j’apprête de l'hydromel pour les damnés. —


IV


Ils n’avaient pas fait un pas, qu’ils entendirent jeter un cri :

— Mille malédictions sur vous, ménétriers ! —

Le puits de l’enfer était sur sa tète.

Si elle eût gardé son ruban et l’anneau d’or de ses noces,

Et son anneau bénit, le puits de l’enfer était abîmé.


V


Quiconque est fiancé trois fois, trois fois sans se marier, va brûler en enfer ;

Là, il est aussi séparé du paradis que la feuille morte l’est de la rose ;

Aussi séparé du paradis de Dieu que la branche coupée l’est de l’arbre.