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d’acide carbonique, de vapeurs d’eau et d’autres corps que l’intelligence du sujet n’exige pas d’énumérer. Au total, l’oxygène et l’azote forment les 98 ou 99 centièmes de la masse atmosphérique, où ils sont dans les proportions fixes, déterminées, savoir : pour un volume de 100 parties, 21 d’oxygène et 79 d’azote à peu près. Une plus grande quantité de l’un ou de l’autre de ces constituants, c’est là ce qu’il faut qu’on sache bien, donne un mélange impropre à l’entretien de la vie dans les conditions de la santé pleine et entière. Dans le phénomène de la respiration, l’air agit principalement par son oxygène qu’aucun autre gaz ne peut remplacer ; l’azote est là comme modérateur. Ce qui le prouve, c’est que dans l’air expiré la quantité de celui-ci n’a presque pas changé, tandis que la proportion d’oxygène a diminué d’environ un cinquième, qu’une quantité équivalente de vapeur d’eau et d’acide carbonique a remplacé. Or, ce dernier, à la dose de 3 à 4 centièmes, est déjà nuisible ; donc l’air qui a servi à la respiration est impropre au même usage, puisque la proportion des deux principaux composants a été changée et qu’il y a eu addition d’un gaz nuisible.

Mais dans l’intérieur des locaux habités par les animaux, l’acide carbonique n’est pas seul à altérer l’air ; les diverses émanations qui s’échappent du corps ou qui proviennent de la fermentation des matières excrémentielles lui prêtent leur concours, De ce nombre sont : la vapeur d’eau provenant de la respiration, de la sueur ou de l’évaporation des liquides répandus sur le sol ; l’azote, l’hydrogène carboné et sulfuré, l’ammoniaque et autres agents dus à la décomposition putride des résidus de la digestion ou de matières semblables dont l’aire s’est à la longue imprégnée. Il résulte du mélange de ces divers produits une atmosphère qui ne peut qu’être nuisible, car non-seulement elle n’a pas les propor-