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JOURNAL

Če qu’il y a chez que Breslau ne me fait plus peur. elle (chez moi), dit Julian, c’est que ce n’est pas de la peinture, c’est l’objet même ; et lorsqu’elle n’y arrive pas, on voit tout de même que l’effort tendait à cela. Après, nous allons revoir le prix de Rome. A quatre heures, Villevieille revient me dire encore adieu et nous partons. Arrivées lundi à six heures du matin à Clermont ; à trois heures, nous arrivons au Mont-Dore. Il y a six heures de voiture de Clermont à cet affreux Mont-Dore, maisj’aime mieux cela que le chemin de fer. Nous sommes mal logées, tout est plein, cuisine atroce. Ge n’est qu’aujourd’hui que je m’y fais un peu, Surtout parce que j’ai découvert des choses intéressantes pour la peinture.

Mercredi 21 juillet. J’ai commencé mon traitement. On vient vous chercher dans une chaise à porteur calfeutrée. Un costume de flanelle blanche, pantalon à pied, et capuchon et manteau. Alors se suivent : bain, douche, boisson, aspiration. Je me prête à tout ; c’est la dernière fois que je me soigne et je ne me soignerais pas si je ne craignais de devenir sourde. Ma surdité va beaucoup mieux, presque bien.

Jeudi 22 juillet. voir suprême d’un homme, quand cet homme est un héros comme Napoléon 1er ; j’admets qu’on confère une sorte de dictature à un être supérieur et capable, mais ses enfants ne sont rien. Je ne veux même pas de pouvoir à vie, cela montrerait qu’on a peur de faillir å ses engagements, de part et d’autre. Si l’élu se conduit bien, il n’est pas besoin de serment pour qu’il J’admets l’élévation au poureste le chef.