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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

471aussi du reste. Tout le monde vous dira que c’est vrai. On me trouve bien bonne de m’indigner. Je ne puis admettre tant de mauvaise foi, tant de tripotages !

Je ne comprends pas cette cuisine artistico-éiectorale. C’est

infâme. Quand donc serai-je aussi canaille que les aulres pour ne plus m’indigner ? Enfin je veux bien que le vrai talent perce tout seul. D’accord. Mais il est nécessaire qu’on soit mis à. flot. pour commencer.

Bastien-Lepage lui-méme a été soutenu, dans les. oommencements par son maitre M. Cabanel. Lorsqu’un élève promet, son maitre doit lui tenir un instant la tête hors de l’eau. S’il se maintient c’est qu’il est quelqu’un ; sinon, tant pis. Oh ! j’arriverai. Seulement c’est un retard et pas par ma faute. Ne pas user de certains avantages mę révolte comme une injustice !

Bojidar et Dina ont été réclamer auprės de l’administration, en vain bien entendu. fameux écriteau et m’a apporté ce morceau de carton avec les mots : Mention honorable. Je l’ai immédiatement attaché à la queue de Coco qui n’osait pas bouger, plein d’épouvante.-En somme, je suis désolée, vexée, malheureuse. Le tableau en haut c’est un déchirement. Mais mon désespoir a été, pour ceux qui m’entouraient, un spectacle amusant ; je suis toujours en spectacle et. quand je voudrais pleurer.je dis des drôleries ; il ne faut pas fatiguer les gens, il faut toujours être une distraction, une nouveauté… On dirait que je le suis, parce que je le veux… — Et Bojidar a chipé le