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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

deux cents francs, et cela me fait honte. Je voudrais lui envoyer cent francs encore, car j’ai un capital de cent cinquante francs, mais je ne sais comment. Jeudi 26 juillet.

pend mon tableau, et je démolis tous mes ensembles en terre, sauf un, qui n’est même pas en place encore ; et alors, naturellement, voilà Saint-Marcéaux qui arrive… Attention aux battements du cceur, cristallisation, etc. Je mets, ôte et remets deux robes, le fais attendre longtemps et le reçois enfin, mal arrangée et Le temps toujours incertain sus-rouge. Il

est très amusant, toujours indigné contre l’école moderne, les naturalistes et les documents humains.. Il faut chercher quelque chose qui est l’art et qu’on ne peut pas expliquer… Je comprends bien, mais… Il n’a vụ que ce pauvre ensemble, et m’a dit de continuer comme ça, voilà tout. C’est déconcertant ; le bonhomme couché que C. m’a conseillé de faire mouler pour le conserver étant chez le mouleur, il n’a pu le voir. Je n’ai eu aucun compliment, sauf pour cet éternel portrait de Dina que l’on trouve si bien… Il est charmant Saint-Marceaux, original, spirituel, nerveux, presque saccadé, et il ne se gêne pas pour taper sur tout ; c’est mieux que cette hypocrisie qui fait que. l’on donne du talent à tout le monde. Il a vu mes gamins et dit qu’il est facile de faire : choses canailles, des paysans, des gavroches, des charges en somme ; mais faites donc des choses jolies,. fines et qui aient du caractère, voilà la difficulté. Et surtout mettez-y le je ne sais quoi, ce qu’on ne. peut expliquer, ce qui est l’art en somme et ce que nous ne trouvons qu’en nous. .Est-ce que je n’ai pas dit