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DE MARIE BASHKIRTSEFF.

Voici des projets : Samedi 5 avril.

Je finirai d’abord le tableau de Sèvres. Puis j’eutreprends la statue sérieusement le matin et une étude de. nu l’après-midi – l’esquisse est faite d’aujourd’hui. Ça me mènera jusqu’au mois de juillet. En juillet je commence le Soir qui représente un grand chemin sanš arbre ; une plaine, le chemin se confond avec le ciel où le soleil se conche.

Sur le chemin un chariot attelé de deux beufs… et rempli de foin sur lequel un vieux est couché sur lo ventre, le menton dans les mains. Le profil se détache en noir sur le coucher du soleil. Les beufs sont conduits par un gamin :

Ce doit être simple, grandiose, poétique, etc., etc. Ayant fini ça et deux ou trois petites choses qui sont en train, je partirai pour Jérusalem où je passerai l’hiver pour mon tableau et ma santé. Et au mois de mai prochain, Bastien me proclamera grande artiste.

Je raconte ça, car c’est intéressant de voir ce qui advient de nos projets. Dimanche 6 avril. —Ce soir ma tante est partie pour la Russie.

Samedi 12 avril. Julian écrit que le tableau est sur la cimaise,

Mercredi 16 avril. – Je vais tous les jours à Sèvres, ce tableau m’empoigne. Le pommier est en fleurs ; tout autour les feuilles d’un vert clair poussent et le soleil joue sur cette belle verdure du printemps. Dans.l’herbe, des violettes, des fleurs jaunes qui éclatent comme de petits soleils. L’air est embaumé et la fille qui rêve au s. B. — I :,

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