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JOURNAL

Comme je refuse, il dit qu’ilira avec moi, pourvu que i’v aille. Alors je consens, Potain prétend que j’ai été bien plus malade et que ça s’est amélioré d’une façon inespérée, que maintenant c’est revenu, mais que ça s’arrangera. Et il est si optimiste que je dois être bien bas. Le petit B…, lui, n’est pas de cet avis ; il dit que j’ai été plus malade, mais que cette maladie était aiguë ; on a craint qu’elle ne me fit aller très vite ; ce n’est pas arrivé, voilà l’amélioration inespérée. Tandis que maintenant c’est une aggravation de maladie chronique… Bref, il veut absolument me mener chez ce Grancher. J’irai.

Poitrinaire, va ! Ça et le reste… et tout. Ce n’est pas drôle. Et rien de bon pour me consoler un peu ! Vendredi 4 juillet.

à l’atelier. — On peut l’appeler l’Avril. égal, mais cet Avril me parait si mauvais !  !  ! Le fond est d’un vert intense et sale en même temps. La femme n’est pas du tout ce que je voulais, du Il est ici le tableau de Sèvres, Ça m’cst

tout. Je l’ai baclée comme ça, mais ce n’est pas le sentiment que je voulais, du tout. trois mois à l’eau !

— Enfin, c’est plus de · Samedi 5 juillet.

toile grise, le corsage fait comme une blouse d’atelier sans aucun ornement, sauf des dentelles au cou et aux manches. Un chapeau idéal avec un gros neud de dentelles ancien et coquet. J’avais done très envie d’aller rue Legendre, me trouvant très bien ; seulement c’est trop souvent, pourquoi ? Il faut v aller simple— J’ai une charmante robe de