et l’affection que je vous témoigne ne le cède guère à la leur ; vous-mêmes, si je ne m’abuse sur vos sentiments, vous ne regrettez pas, quand vous portez vos regards sur moi, l’absence de ceux à qui vous devez le jour. Si vous accueillez mes avis avec empressement, vous serez, quoique au second rang, du nombre de ceux que loue Hésiode ; sinon, je ne voudrais rien vous dire de pénible, mais rappelez-vous les paroles du poëte : Le plus parfait des hommes est celui qui voit par lui-même ce qui est sage ; il n’est pas non plus sans mérite, celui qui se conforme aux conseils d’autrui : quant à l’homme qui n’est capable ni de l’un ni de l’autre, il n’est bon à rien. Ne soyez pas surpris, vous qui recevez tous les jours les enseignements d’un maître, et qui vivez dans le commerce des anciens sages, grâce aux écrits qu’ils nous ont laissés, si je prétends avoir trouvé par moi-même des pré-
Page:Basile de Cesarée - De la lecture des auteurs profanes, 1894.djvu/12
Apparence