Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/165

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jeune homme qui me plaît. — Amène-le. — Il viendra demain. »

Lorsque le jeune homme arriva, elle cacha des serviteurs au-dessous de la demeure royale. Ils sortirent, le firent entrer ; elle l’embrassa, l’emmena dans sa chambre, regarda sa figure et lui dit : « Assieds-toi, à terre pour que je te voie ; je veux me marier avec toi. — Je ne suis qu’un mendiant, dit le jeune homme, donne-moi du pain à manger. » Elle reprit : « Si tu ne m’épouses pas, mon père te coupera la tête », et dit à son serviteur : « Sors. » Elle coucha avec le jeune homme qui lui dit : « Je ne t’épouserai pas avant que ton père ne vienne. »

Elle retourna chez elle, laissant l’étranger et revint la nuit ; elle le trouva assis et lui demanda : « Que décides-tu ? — Je t’épouserai demain. — Dis-moi, d’où es-tu ? — Je suis le fils d’un roi. » Elle ajouta : « Conseille-moi pour mes sœurs aînées qui ne sont pas mariées, tandis que je vais t’épouser. — Appelle ton père. — Dieu soit loué ! dit le roi en arrivant, puisque tu es content de nous. » Le jeune homme lui demanda : « Donne-moi ta fille pour femme. — Conseille-moi, dit le roi. » L’étranger reprit :