Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/178

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quatre tas et vit au milieu d’eux un anneau qui brillait comme une étoile. Il le mit à son doigt et le tourna. L’anneau commença à parler : « Ce que tu voudras, tu l’auras entre les mains. » Il le fit taire, puis il cria au Juif : « Fais-moi remonter. » Quand il fut en haut, son compagnon lui dit : « Où est l’argent que tu as apporté ? » Le jeune homme répondit : « Je n’ai pas conservé ma présence d’esprit (et je n’ai rien pris). » Il emmena ses bêtes et partit pour revenir à la ville.

Il s’arrêta dans la plaine, tourna l’anneau et dit : « Je veux un cheval unique et des vêtements magnifiques. — Ferme les yeux », dit l’anneau. Il se trouva sur un cheval comme il avait dit et rentra chez lui. Sa mère fut étonnée et lui demanda : « Qui es-tu ? — Je suis ton fils. » Elle se réjouit. Puis il dit à sa mère : « Demande au roi la main de sa fille. — Mon fils, répliqua-t-elle, je ne puis pas me présenter devant le roi. — Va, ce qu’il exigera se trouvera ; n’aie pas peur. »

Elle se rendit au palais ; les gardiens la battirent, elle revint en pleurant : « Mon fils, tu échoueras. — Retourne, dit-il, ne crains pas ; si on te bat, crie de façon à être