Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/179

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entendue par le roi. » Elle partit, on la frappa, elle pleura, le prince l’entendit et dit : « Laissez-la entrer. — Prince, dit-elle, je désire que tu me donnes la main de ta fille pour mon fils. — Tu ne pourras pas remplir mes conditions. — Ordonne et cela sera. » Il lui dit : « Fais hors de la ville un château en or. » Elle s’en retourna chez elle : « Mon fils, voici ce que demande le roi. » Il sortit dans la campagne, remua son anneau et lui commanda un château. « Ferme les yeux », dit l’anneau. Quand il les ouvrit, il trouva un château comme il l’avait demandé. Il alla rejoindre sa mère et la renvoya chez le roi : « Dis-lui que ce château existe. » Le prince monta en haut de son palais et vit le château tel qu’il l’avait exigé, « Envoie, dit-il, quarante nègres avec de l’or et de l’argent, alors je te donnerai ma fille. » Elle retourna vers son fils qui envoya les nègres portant de l’or et de l’argent. Le roi dit à ses sujets : « Demain, ma fille se marie, habillez-vous et parez-vous bien, vous l’amènerez au château d’or. » Ils la conduisirent à son mari qui passa la nuit avec elle. Le lendemain, il se leva d’auprès d’elle et alla à la chasse.