Page:Basset - Nouveaux Contes berbères, 1897.djvu/180

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Le Juif vint auprès du château avec un panier d’anneaux. La fille du roi l’aperçut par la fenêtre et lui dit : « Combien vends-tu tes anneaux ? Le juif répondit : « Je ne t’en vendrai pas, sinon pour un que ton mari possède. — Il est jeune, dit-elle, il ne me le donnera pas. » Le juif répartit : « Dis-lui qu’il te le donne ; demain, je te ferai présent d’un autre. » Le lendemain, il vint lui dire : « Apporte-le, que je voie celui qu’il t’a donné, je te ferai cadeau d’un autre. » Elle descendit et ouvrit la porte. Il ajouta : « Place-le avec les autres. » Il le changea et lui en donna un autre, puis il dit : « Ferme la porte. » Ensuite le Juif emporta l’anneau le tourna et demanda une natte sur laquelle il se plaça et monta au ciel. Il se rendit dans une ville éloignée, sur le bord de la mer, descendit, tourna la bague et entra dans son château.

Quand le fils de la sorcière revint chez lui, il trouva son palais d’or changé en briques d’argile. Il rendit la fille du roi à son père et, quelque temps après, il prit son oiseau, son chat et son lévrier et se mit en route pour une ville lointaine. Il chercha l’entrée, pénétra dans une ville pareille à