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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/358

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appendice.




VII



Les trois phrases relatives à l’affaire de Nice ont été ajoutées après coup par l’auteur ; les deux premières : Le sergent major de Nice, etc., et : A quy Monsieur le cardinal commit, etc., sont rajoutées dans le texte ; la troisième est écrite en marge. Il y a lieu de penser que Bassompierre a retrouvé sur cette affaire des souvenirs qu’il a négligé de transcrire.

Peut-être s’agissait-il d’une négociation pour livrer au roi Nice de la Paille, place du Montferrat, que Spinola avait récemment conquise, et qui était occupée par des troupes suisses. Mais il est plus probable que le traité en question avait pour objet de mettre en la puissance du roi le port de Villefranche, voisin de Nice en Provence, peut-être même la ville de Nice. Dans une lettre du 4 ou du 5 août 1630, le marquis d’Effiat écrivait au cardinal de Richelieu :

« Je prétends avoir une intelligence infaillible pour prendre Villefranche et le chasteau, qui est l’unique port de mer de M. de Savoie. »

Et le cardinal répondait, à la date du 6 :

« Si vous pouvez faire l’affaire des deux places voisines qu’on vous à proposées, ce seroit un coup extraordinairement importent. Ne craignez point de promettre 100 mil escus et de donner toutes seuretez : ils seront bien employez. On donneroit encore charge honorable à la personne avec qui on traittera. »

(Lettres et papiers d’État, t. III, p. 832.)




VIII



La poésie, pendant ce temps, célébrait les exploits des dernières campagnes, et Bassompierre inscrivait dans son Repertoire des vers qui égalaient sa gloire à celle d’Achille :