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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/359

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appendice.

Quòd reduci, palmisque caput Mavortis onusto
Accessi, et vates carmina nulla tuli
Miraris, Musas que ade culpabis inertes,
Bassompierii quòd tacuere decus.
Ne tamen incusa, metuit pimpleus Apollo,
Quærenti et causam talia verba dedit :
Post domitos toties hostes terrâque marique,
Emensa hesperii post juga celsa soli,
Postque tot eversas armis vitricibus urbes
Funeraque iliacis æquiparanda rogis,
Heroa Æacidæ æquandum cui cederet Hector
Te satis elatè scribere posse putas ?
Parve poeta, sile : non es, mihi dixit, Homerus,
Et tamen, aut nunquam est hic opus Iliade.

(Bibl. Nat. Fonds Lat. 14226.)




IX



Dans un pamphlet intitulé : Conversation de Me Guillaume avec la princesse de Conty aux Champs Elysées, on suppose que Madame, la défunte épouse de Gaston, adresse tout à coup cette question à la princesse de Conti qui arrive aux Champs-Élysées :

« Mon Dieu, ma Cousine, j’ay bien oublié de vous demander des nouvelles du pauvre mareschal de Bassompierre. »

La princesse de Conti répond :

« On dit, Madame, un peu devant que je partisse de l’autre monde, qu'il commençoit à enfler, et qu'il estoit fort bouffi ; je n’attends que l'heure que nous le voyons icy avec le mareschal de Marillac, qui a (ce dit-on) une fievre lente où les medecins ne cognoissent rien. »

Et maitre Guillaume, le bouffon imaginaire, le fou philosophe des pamphlets du temps, s’écrie :

« O que ces fievres lentes sentent bien son empoisonné, aussi bien que l’enfleure du pauvre Bassompierre ! »

La supposition de maître Guillaume était gratuite : Bassompierre ne mourut pas de son enflure, et ce ne fut pas la fièvre lente qui tua Marillac.