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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/367

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appendice.

vostre recommandation, elle seroit capable de me faire rencontrer des plaisirs dans Beinfeld, et de me rendre douces les plus insupportables peines. Ce sont, Madame, les moindres effets que produisent une cause si puissante comme votre souvenir, que je ne merite en aucune façon, et dont je vous avoue que j’ay esté surpris, ne m’imaginant point que vous puissiez avoir tant de bonté pour les prisonniers d’autruy, apres en avoir toujours eu si peu pour les vôtres. Je me loue donc de mon malheur, Madame, puis qu’il me fait estre heureux, et si toutes les fois que je seray en prison, vous me voulez honnorer de la même sorte, je vous assure, Madame, que je ne tâcheray d’estre libre que pour me faire reprendre, et mepriseray tous les avantages du monde pour acheter par quelque nouvel accident une gloire pareille a celle que je reçois a cette heure de votre assistance et du soin que vous prenez pour moy, qui n’en auray jamais de plus particulier que je l’ay de vous rendre tous les services a quoy est obligé

Madame,
Votre tres humble et tres obeissant serviteur,
Bassompierre.
De Beinfeld, ce 24 avril 1639. »




XVII



Dans le Bulletin de la Société belfortaise d’émulation (année 1872-1873, p. 53), on lit une lettre, jusqu’alors inédite, du maréchal de Bassompierre au comte de Ribeaupierre : cette lettre, entièrement autographe, est datée du 16 juin 1634. Le maréchal appelle le comte de Ribeaupierre « Monsieur mon cher frère », et le remercie des démarches qu’il à faites pour obtenir la liberté de son neveu de Bassompierre, alors prisonnier pour la première fois, en le suppliant de lui continuer son assistance.

Dans le même bulletin on peut lire une lettre de la marquise