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Page:Bassompierre - Journal de ma vie, 4.djvu/368

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appendice.

de Removille, adressée au fils du comte de Ribeaupierre, et relative au payement du prix d’un cheval vendu par lui à M. de Bassompierre.


XVIII



Le poëte Malleville, le secrétaire et le fidèle ami du maréchal de Bassompierre, a consacré quelques stances à ce chien favori.

Que perfides sont nos esbats,
Et que les plaisirs d’icy bas
Souvent se changent en supplices,
Puisque Medor, qui fut si beau,
Au milieu mesme des delices
Treuve les ombres du tombeau !
. . . . . . . . . . . .
Dieux que son heur estoit parfait,
D’entretenir par quelque effet
De son adresse inimitable
Le plus illustre malheureux,
Et le plus innocent coupable
De ce regne si rigoureux.
. . . . . . . . . . . .
Quand la mort eut fermé ses yeux
Il fut ravy dedans les cieux
Malgré la Parque trop severe,
Et depuis cet enlevement
Jupiter a comme son frere
Un chien qu’il aime cherement.
. . . . . . . . . . . .
Si tost qu’il se vit transporté
Dans ce palais dont la clarté
Ne peut augmenter ny descrestre,
Il vit bien qu’il changeoit de lieu
Mais non pas qu’il changeoit de maistre,
Ayant fait rencontre d’un Dieu.
. . . . . . . . . . . .