Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

père qu’il y aura moins de courant d’air que dans celle-ci, et peut-être aussi plus de confortable.

MONSEIGNEUR.

Ça dépend… Ne vous y fiez pas ! In domo patris mei multœ sunt mansiones… Je ne vous ai pas dit la place que vous y occuperiez ! Allons, je prends congé de vous, confus de votre aimable accueil… Je puis entièrement compter sur vous, n’est-ce pas ?

(Ils se regardent, mais pas comme deux augures.)
BARNAC.

Vous avez échangé ma voix contre une absolution.

MONSEIGNEUR.

C’est donné.

BARNAC.

Ne vous engagez pas trop ! J’espère d’ailleurs vous fixer le plus tard possible là-dessus.

MONSEIGNEUR, (cette fois, le regarde bien dans les yeux, et d’une voix hienveillamment prophétique.)

Un soir viendra, Monsieur Barnac… un soir viendra…

BARNAC.

Permettez-moi de vous reconduire.

MONSEIGNEUR.

Vous êtes trop aimable.

(Ils sortent en causant.)