Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/282

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MARTHE, (le poussant.)

Pour savoir s’il devait passer me prendre chez moi ou si j’avais réellement tenu parole… Ne traverse pas le quai surtout… Prends par la rue Bonaparte, à gauche… Descends quatre à quatre. Tu n’as que le temps… Oui, oui, je te ferai téléphoner un de ces jours par Miss…

SERGYLL.

Sans faute ?

MARTHE, (évitant tout contact d’adieu et refermant la porte.)

Puisque je te le dis !



Scène VII


MARTHE, seule.

(Sergyll parti, elle a un léger mouvement à la fois de répulsion et de soulagement.)
MARTHE.

Il n’a rien laissé au moins ?… (Elle inspecte.) Non, rien. (Elle court à la fenêtre.) Bon ! ça y est… Enfin ! (Elle sonne le domestique. Quand il entre, elle prend un air détaché, naturel.) Aubin, il y a longtemps que vous êtes entré ?

AUBIN, (apportant le paquet de gâteaux ficelé.)

À l’instant… Faut-il préparer le thé ?

MARTHE.

Tout à l’heure, quand Monsieur sera là… Posez les gâteaux… Je vous sonnerai… laissez la porte ouverte. (Il sort. Elle retourne à la fenêtre. Elle énumère.)