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Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 11, 1922.djvu/359

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tion plus en rapport avec vos aptitudes et votre désir de conserver la femme que vous aimiez.

SERGYLL.

Exactement.

BARNAC.

L’entreprise n’a pas réussi ; l’échec est honorable… Vous éteindrez vous-même ce passif petit à petit. Il convient toutefois, pour les raisons que nous avons dites, de vous en faciliter le moyen. Eh bien, moi, — adversaire de l’écran, — je vous accorde l’exclusivité de quatre de mes plus célèbres succès, au choix. Vous en tirerez les adaptations cinématiques que vous voudrez. Guérin préparera le traité.

SERGYLL.

Cette fois, je vous arrête, maître… Oh ! je me rends bien compte que cette aide magnifique ne s’adresserait pas, dans votre esprit, à la vague personnalité que je suis et qui n’a aucun titre, aucun, à votre indulgence… bien au contraire ! Mais, quelle que soit la délicatesse de votre intention vis-à-vis de Mademoiselle Dellières, je redoute bien, maître, qu’elle n’ait une erreur à sa base… Permettez-moi de la rectifier en toute loyauté… Peut-être, insuffisamment renseigné, imaginez-vous que Mademoiselle Dellières a sa part dans l’adversité qui me touche, ou tout au moins une participation morale quelconque… Je veux vous détromper et vous mettre à l’aise. Je ne sache pas que je sois dans sa vie autre chose qu’un ami dont le sort n’est pas du tout lié au sien… mais pas du tout… Alors, s’il advient que je disparaisse de son horizon, votre générosité aurait été en pure perte, et, comme moi, j’en subirais néanmoins les effets, je crois nécessaire de vous dire :