Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 3, 1922.djvu/335

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IRÈNE, (sans détacher ses bras du cou de Georget.)

Par exemple !… c’est un souvenir d’esclavage ! Prendre garde, à quoi ? Laisse-moi savourer en paix les privilèges de mon déshonneur.

(Elle reste enlacée devant le domestique.)
GEORGET.

Qu’est-ce que c’est ?

LE DOMESTIQUE.

Un livre que Mlle  Deacon envoie à monsieur.

GEORGET.

Ah ! au fait !… (À Irène.) Oh ! rien… un roman dont elle me parlait hier et qu’elle avait promis de me prêter. C’est sans aucune importance… Pourquoi t’en vas-tu ?

IRÈNE.

Moi ? je ne m’en vais pas…

GEORGET.

Si, pour une raison ou pour une autre, tu trouves qu’on se voit trop…

IRÈNE.

Mais tu es fou, chéri !

GEORGET.

Non, non, tu as tiqué quand on a apporté le livre.

IRÈNE.

Je n’ai pas tiqué du tout. Tu te trompes mon chou… Que veux-tu que ça me fasse ? Je la trouve