Page:Bataille - Théâtre complet, Tome 5, 1922.djvu/58

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ça ne monte pas… Et ne dis pas que je suis au buffet, je te prie… Je ne veux voir personne…

(Chaillard s’en va.)
LOLETTE, (bas, à Bernier.)

Eh bien, justement, Pierre, voilà quelqu’un qui s’avance vers nous… mais ne lève pas la tête, n’aie pas l’air…

BERNIER, (sans regarder.)

Qui est-ce ?

LOLETTE.

Ne bouge pas !… Rouchard.

BERNIER.

Pourquoi ne pas bouger ?… Au contraire, prenons un aspect naturel. S’il veut nous parler, pourquoi pas ? Il y a deux ans qu’on ne s’adresse plus la parole.

LOLETTE.

Ça ne m’est pas agréable.

BERNIER.

Dans une passe comme celle-ci, il faut éviter les ennemis.

ROUCHARD, (s’approchant en passant.)

Bonjour, mon cher.

BERNIER.

Bonjour.

(Poignée de main.)
ROUCHARD.

Bonjour, Lolette.

LOLETTE.

Bonjour.