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donc pour vous qu’un embarras, c’est de savoir si vous pouvez opérer à coup sûr un pareil tirage.

J’espère que vous comprendrez que, vu mes relations avec Théophile et les services que je lui dois, il me serait douloureux de lui présenter moi-même un refus. Vous pouvez lui écrire, et croyez qu’il a assez d’esprit pour tout bien prendre. Ce qui m’a encouragé à me charger de cette négociation, c’est l’éloge que vous m’aviez fait de son ouvrage.

Bien à vous.

À POULET-MALASSIS
Lundi, 27 Avril 1857.

Mon cher ami,

Je vous remercie profondément de la lettre de ce matin, mais en vérité c’est trop beau, et, comme je ne vous donnerai plus d’occasions de colère, vous n’aurez plus d’occasions d’en effacer les traces.

Maintenant, voilà la question :

Je vous mets ce soir vos placards (tous vos placards) à la poste, remaniés avec tant de soin que la lecture des épreuves sera une besogne très minime.

Je puis donc dès après-demain me mettre aux Curiosités. La vraie besogne des Curiosités consiste dans le remaniement du premier morceau (Salon de 1845), le remaniement de l’article Caricaturistes (à placer à la Revue française), et la confection de deux morceaux nouveaux (Peintres