Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/146

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bien on en cherchera de meilleures dans un tirage précédent.

Rendez-moi le grand service de dire ce soir à Christophe qu’il faut absolument qu’il vienne demain, lundi soir, dîner chez moi, à l’Hôtel de Dieppe. Il le faut.

Saviez-vous que l’infortunée señora Martinez roulait dans les cafés lyriques, et qu’elle chantait, il y a quelques jours, à l’Alcazar ?

Je suis si malheureux, et si ennuyé, que je fuis toute distraction. J’ai même, tout récemment, malgré l’envie que j’ai de le connaître, refusé une charmante invitation de Wagner. Je vous raconterai plus tard ce que tout cela veut dire.

Je vous embrasse, avec votre permission, bien cordialement.

À MADAME SABATIER
Dimanche.

Comme je sens que je ne vous trouverai pas, je prépare un mot, d’avance.

Avant-hier, j’étais venu pour vous dire une chose que vous savez et dont vous ne doutez pas : c’est que je suis toujours consterné et affligé de tout ce qui vous afflige.

Je comptais dîner avec vous et Mosselmann, mais ce fut un dîner dont la grâce était absente. Car vous ne pouvez présumer que le monsieur russe vous ait remplacé. — Pour moi, du moins.

Tout à vous. Mille amitiés.