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A MADAME SABATIER
Mardi, 8 Seplembre 1857.

Chère Madame,

Je vous écris de chez Rouvière qui ne peut m’offrir que deux stalles de balcon pour la première représentation du Roi Lear (vendredi). Je suis vraiment bien honteux, car j’eusse vivement désiré vous envoyer une loge. Ces stalles seront évidemment bonnes, et, si M. Mosselmann voulait bien accepter une de mes stalles, vous iriez demander l’hospitalité à Théophile, qui assurément recevra une loge de la direction du Cirque.

Ayez la bonté de me répondre un petit mot.

Je vous baise très humblement vos royales mains.

A MADAME SABATIER
10 Septembre 1857.

Il se trouve, chère Madame, que cette représentation est avancée d’un jour.

Je n’entends pas grand chose aux billets. Cependant ceux-ci ne me paraissent pas mauvais. Si vous jugez à propos de vous en servir, je m’arrangerai pour aller là-bas de mon côté ; si vous jugez bon que j’aille cherchez M. Mosselmann chez vous, j’irai, à l’heure que vous voudrez bien m’indiquer.