Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/148

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Ayez l’obligeance de me répondre par le commissionnaire, car je ne rentrerai chez moi que tard.

Tout à vous.

À MADAME SABATIER
Dimanche, 13 Septembre 1857.

Chère Madame,

Je serai obligé, ce soir, de me priver du plaisir de dîner chez vous. Je suis accablé d’affaires empiétant même sur le dimanche soir. De plus, quelques mésaventures, que je n’ai pas méritées, m’ont mis assez de noir dans l’esprit pour faire de moi un piteux convive, — plus piteux que d’ordinaire, — n’étant jamais bien gai.

Cependant, je saurai aller vous souhaiter un petit bonsoir, ainsi qu’à nos excellents amis. — Je vous supplie de ne pas mal interpréter mes très humbles excuses.

Présentez mes amitiés à tout le monde.

À MADAME SABATIER
Vendredi, 25 Septembre 1857.

Très chère amie,

J’ai commis hier une énorme sottise. Sachant que vous aimez les vieilleries et les bibelots, j’avais avisé depuis longtemps un encrier qui pouvait