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LETTRES 1864 365

infâme sur moi, et vous ne sauriez imaginer la crédulité des Bruxellois.

Dans quelques jours, je traiterai, si je peux, ma j^rosse affaire, mais je suis exaspéré et découragé.

Tout à vous. Ecrivez-moi, vous me ferez plaisir.

Je retournerai sans doute à Paris le i5, et j’y passerai huit jours.

A MONSIEUR ANCELLE

Mon cher Ancelle,

Je n’ai pas le temps de répondre à toute votre longue lettre, excellente lettre d’ailleurs, mais im- puissante à calmer mes nombreuses colères.

Relativement au maître d’Hôtel, il m’est impos- >ible de comprendre pourquoi, le 5, il n’avait pas reçu les 100 fr. que je lui ai permis de vous deman- der à la fin du mois. Vous me dites que vous allez I ni donner satisfaction. Cela peut vouloir dire bien ies choses : lui donner les 100 fr., lui donner des- i>aroles,&i enfin, permettez-moi cette farce, répon- Ire à une provocation de duel venant*de lui.

Je viens de recevoir une lettre de lui que je n’ai pas décachetée, car il y a des jours où je suis inca- pable de décacheter une lettre qui ne peut contenir jue des choses désagréables, une maladie nerveuse jui va toujours empirant m’enlevant toute espèce le force. Mais le fait de cette lettre prouve qu’il y a encore (juelque anicroche. Mon Dieu ! que c’est donc difficile de s’entendre par lettre ! Je passe ici