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LETTRES 1864 383

lies, qui pourraient vous faire plaisir, sur mon oiucère désir à^ refaire ma fortune, et de vivre tou- jours à Ronfleur. Vous savez que je suis toujours très sage, en intention.

N’attachez pas trop d’importance à tous ces cliif- fres de budget pour la charité et l’instruction. Je connais la question, c/e visii.hes constitutions et les institutions ne signifient rien chez un peuple qui ne veut pas, et ne peut pas s’en servir.

Bien à vous, et merci, bien que j’eusse fait mer- veille, si j’avais eu i.ooo fr., il y a huit jours.

A POULET -MALASSIS

3o Octobre 18O4, rainuit. Mon cher,

Je suis si malheureux de cette vie de dissipa- tion sans plaisir que j’accepte, comme moyen de me contraindre à rester chez moi et de me sou- lager d’autres besognes, le bizarre travail que vous m’avez proposé. Faites coller des bandes le long des marges de votre traduction, et fournissez-moi une édition latine et deux glossaires, guant au salaire, il sera ce que vous voudrez ; payé, comme vous voudrez, en argent ou en billets, ou bien compté comme diminution de ma dette.

J’ajoute cependant ceci, — c est que j’espère que

sera pour vous un encouragement à me confier le Satyricon, un ouvrage sur lequel je serais fier de coller mon nom, et un travail critique sur Laclos.

Tout à vous.