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422 CHARLES BAUDELAIRE

A MONSIEUR ANCfiLLE

22 Mars i865.

Mon cher Ancelle,

Mon dernier volume (traduction de Poe) a paru, le 1 6. Je n’ai pas encore pu arracher un exemplaire à. Madame Aupick n’a pas reçu le sien, non

plus que moi. m’avait demandé des lettres

pour les journalistes de Paris ; je les lui ai envoyées. Mais rien ne me prouve qu’il les ait distribuées avec les exemplaires. Car, dans ces lettres, il était question d’autre chose que de Poe, et je ne reçois aucune réponse. Impatienté, j’ai supposé que son ignoble avarice l’empêchait de dépenser quelques sols pour l’envoi de quatre exemplaires ne se rappor- tant pas directement à la vente. Ayez Toblig-eance de prendre ces exemplaires, et de vous charger de l’affranchissement. J’ai oublié la loi postale. Je ne sais pas si cela se mesure au poids, ou si c’est 5 centimes par feuille. En tout cas, c’est fort peu de chose.

Tâchez, en même temps, de savoir ce qui est advenu des vingt lettres qui devaient accompagner les exemplaires adressés à ceux de mes amis qui écrivent dans les journaux. — Et s’il vous répu- gne, ce que je trouverais très naturel, de parler à des gens comme ou, adres-

sez-vous à mon ami, qui est chez eux^

et qui est un homme bien élevé.