Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/513

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LETTHES loOG âoy

i(re avenluie : un soir, à jeun,je me mets à rouler à faire des culbutes comme un homme ivre, accrochant aux meubles et les entraînant avec >i. Vomissements de bile ou d’écume blanche. >ilà invariablement la gradation : je me porle ! rfaitement bien, je suis à jeun, et tout à coup, lis préparaliou ni cause apparente, je sens du vague, de la distraction, de la stupeur ; et puis, une douleur atroce à la tête. Il faut absolument que je tombe, à moins que je ne sois en ce moment-là uché sur le dos. — Ensuite, sueur froide, vomisse- ments, longue stupeur. Pour les névralgies, on m’a- vait fait prendre des pilules composées de quinine, de \ritale, de belladone et de morphine. Puis, appli- cation d’eau sédative et de térébenthine, très inutile d’ailleurs, à ce que je crois. Pour les vertiges, eau Vichy, valériane, éther, eau de Pullna. — Le ’1 a persisté. Maintenant, des pibiles dans la com- pusition desquelles je me souviens qu’il entre de la valériane, ou de l’oxyde de zinc, de Tassa fœtida, te… C’est donc de l’antispasmodique ? — JLe mal persiste. Et le médecin a prononcé le grand mot : hystérie. En bon français : je jette ma langue IX chiens. Il veut que je me promène beaucoup, lucoup. C’est absurde. Outre que je suis devenu me timidité et d’une maladresse qui me rendent la insupportable, iln’y a pas moyen de sepromener ••ause de l’état des rues et des roules, surtout r ce temps. Je cède pour la première fois au désir ’ me plaindre. Connaissez voii< a- ’.piire d’infir- ité ? Avez- vous déjà vu ça ? .