Page:Baudoin - Recueil d emblemes Tome II.djvu/219

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! iî4\tJj>ue fArt ai'de U Nature,f I en les etïccs ordinaires > ait\\z \ favoriſe plus fouvent le Vicc que la Vertu > que fur la ruine des uns elle bâtitla proſperité des autres? j que ſans avoir égard au merite elle donne indifferemment \ qui bon luy ſémble , des- richesses & des honneurs , puis les oste indif. fêremment austì, estant de l’hu- meur d’une volage Máitreíïe ? avec touc cela neantmoins, la pluſpart des hommes ne laiíTent pas de ſui- vre à la foule cette Décffe ; qui pour être poſéc comme elle cst, ſur une boule toujours mobile,ſe laifle emporter tantost en des lieux glissans , tantost en des precipices aft'reux , & quelquesfois meſme dans la Mer, où- ſc perdent miſe- rablement tous ceux qui la ſuivent. Elle cepcndant , libre de danger, ſe rit de leurs plaintes. Que s’ils l’invocquent pour la fléchir , elle êst alors inexorable à leurs cris, & ſe mocquent de leurs prieres