Page:Baudoin - Recueil d emblemes Tome II.djvu/453

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44 TIc la Conjlance dans les Travaux] fiï quantité d’affronts & de tres- 1 grandes ſupercheries , ſans qUe pour cela il rémoignast d’en être - ! émeu. Sa Constance fut plus gran- de que rAnimosité de ſes enne- mis. Et quclqucs bruits qu’ils fiſ. ſenc courir que c’étoit un lâche, qui fuyoit devant Annibal, qui; n’oſoit l’attaquer , il faiſoit ſem- blant den’enrien oiiir , ne laissant pas cependant d’agir doucement, & d’cíTayer à prendre fbn teipps. Auíïi le prit-il íi bien , que par ſes judicieux delais, il vint à bouc de la jeune fougue d’Annibal, & rctablist les affaires de ſa Patrie, ſans ſe laisser jamais emporter,ny à la Colere, ny à l’Eſperance , ny à la Craintc. Cela étant , Ton peut bien dirc de luy, qu’il merita plu- fieurs Palmes, puis qu’il donna pa- reillemenc divfrſes preuves de ſa Constance. Je viens maintenant au ſecond poinct de nostre D-ſcours , qui